Cinq titres présélectionnés pour le Prix « Eugène Dabit du roman populiste » 2013

Le jury du Prix Eugène Dabit du roman populiste a retenu cinq romans en première sélection. L’un de leurs auteurs sera désigné lauréat de l’édition 2013 du prix.

Pour des raisons pratiques, le prix sera décerné le 18  janvier 2014 à la nouvelle médiathèque de L’Île-Saint-Denis (93), à l’occasion de son inauguration (qui a été retardée d’un mois).

La désignation du lauréat 2013 par le jury est fixée au 9 janvier 2014 et sera proclamée le même jour.

Les cinq titres en présélection pour le prix 2013 :

  • – Sebastien Ayreault, «Loin du monde» (Au diable Vauvert)
  • – Frédéric Ciriez, «Mélo» (Verticales)
  • – Violaine Schwarz, «Le Vent dans la bouche» (P.O.L.)
  • – Samira Sedira, «L’Odeur des planches» (Le Rouergue)
  • – Marc Villemain, «Ils marchent le regard fier» (Editions du Sonneur)

Vive le populisme, ma mère, vive le populisme !

Article de Maxime Vivas, publié sur le site Le Grand Soir le 11 Novembre 2010

Donne un cheval à l’homme qui a dit la vérité. Il en aura besoin pour s’enfuir » ( proverbe arabe).

Ah, en auront-ils roulé dans la farine, empaqueté, bâillonné, des gens de
gôche, non pas parce qu’ils ne pouvaient se défendre et ameuter, mais parce qu’ils avaient cru utile de parler en toutes circonstances comme au sortir de l’ENA ou du salon de la baronne et de ne lutter qu’à coups de soufflets de gants de pécari, face à ceux qui nous insultent, nous rossent et nous détroussent !

Ah, ces gens de gôche en auront-ils fait des ronds de jambes et des simagrées élégantes, de peur qu’on les confonde avec les rustres qu’ils prétendent défendre et dont ils espèrent les suffrages afin de poursuivre, un brin d’humanité en plus, la même politique que les petits marquis et les barons, héritiers des maîtres des Forges, ceux que stigmatisèrent jadis tant d’intellectuels, dont Zola qui commit entre autres Germinal et qui fut qualifié de « sanglier qui écrit des choses à ce point hideuses qu’elles donnent la nausée », de «  Hugo en plus grossier , non décapé, brut de fonderie », de « trivial et pornographique », qui fabrique « la laideur, l’ordure » par son écriture « couleur de boue », « une littérature putride » qui « remue le fumier d’Augias ».

[…]

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Le « roman populiste » : enjeux d’une étiquette littéraire

Article de Marie-Anne Paveau – Revue Mots  –  Année   1998  – Volume   55 – pp. 45-59

Mots. Les langages du politique (ENS-Editions), est une revue créée en 1980 par Louis Bodin et Maurice Tournier, développe une approche pluridisciplinaire centrée sur les sciences du langage, du politique et de la communication.

Résumé de l’article :

Dans le roman français des années 1930, la figuration démocratique préoccupe les écrivains prolétariens, les communistes et les populistes, ces derniers fondant une « école ». Les remous autour de la remise du premier Prix Populiste à E. Dabit en 1931 montrent que l’étiquette populisme sert davantage une volonté de domination du champ littéraire qu’une réelle réflexion sur la question du peuple en littérature.

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Lauréat 2012

Thierry-Beinstingel

Thierry Beinstingel

 

Le prix Eugène Dabit du roman populiste 2012 a été décerné à Thierry Beinstingel pour son roman Ils désertent, paru aux éditions Fayard.

Lire l’allocution de Thierry Beinstingel prononcée lors de la remise du prix.

Résumé de l’ouvrage :

Ses collègues l’appellent l’« ancêtre » ou l’« ours », peu importe le surnom, pourvu qu’on lui concède sa vie de solitude sur les routes. Il est VRP en papier peint depuis quarante ans. Soudain sa hiérarchie voudrait qu’il vende aussi des canapés. Mais quand il songe au temps qu’il a fallu à l’espèce humaine pour apprendre à se tenir debout, il juge cette évolution déshonorante. D’où lui vient une telle idée. Peut être de la correspondance de Rimbaud… Car, en chemin, toujours, il emporte les oeuvres du plus célèbre voyageur de commerce. Continuer la lecture

Remise du prix Eugène Dabit 2012

La remise du prix et d’une récompense de 3 000 euros au lauréat par Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, est prévue le 3 décembre 2012, à 19 heures, à l’Hôtel du Nord, quai de Jemmapes. 75010 Paris. Venez nombreux !

Deuxième sélection 2012

Ont été retenus en dernière sélection les 5 romans suivants :

  • Thierry Beinstingel, Ils désertent, Fayard
  • Jérôme Ferrari, Le Sermon sur la chute de Rome, Actes Sud
  • Marie-Hélène Lafon, Les Pays, Buchet-Chastel
  • Lionel-Edouard Martin, Anaïs ou les Gravières, Editions du Sonneur
  • Philippe Routier, Noces de verre, Stock.

Le lauréat 2012 sera désigné le 27 novembre 2012 par les membres du jury.

Première sélection 2012

La liste des ouvrages retenue pour la première sélection du prix Eugène Dabit du roman populiste, édition 2012 est la suivante :

  • Richard Morgièvre, “United Colors of Crime”, Carnets Nord ;
  • Lionel-Edouard Martin “Anaïs ou les Gravières”, Editions du Sonneur ;
  • Claude Gutman, “Pardaillan” , Folies d’encre ;
  • Denis Labayle , “Noirs en blanc”, Dialogues ;
  • Philippe Routier, “Noces de verre”, Stock ;
  • Antoine Laurain , “Le Chapeau de Mitterrand”, Flammarion ;
  • Marie-Hélène Lafon, “Les Pays”, Buchet-Chastel ;
  • Corinne Royer “La Vie contrariée de Louise”, Héloïse d’Ormesson ;
  • Carl Adherhold, “Fermetures éclair”, Jean-Claude Lattès ;
  • Joy Sorman, “Comme une bête” , Gallimard ;
  • Thierry Beinstingel, “Ils désertent”, Fayard ;
  • Lucile Bordes, “Je suis la marquise de Carabas”, Editions Liana Levi ;
  • Isabelle Preste, “La Rencontre”, Belfond ;
  • Jérôme Ferrari, “Le Sermon sur la chute de Rome”, Actes Sud ;
  • Nathalie Démoulin, “La Grande bleue”, Le Rouergue ;
  • Gwenaëlle Aubry, “Partages“, Mercure de France ;
  • Fabien Marsaud (Grand Corps Malade), « Patients”, Don Quichotte.

Lauréate 2011

Portrait de Sumana-Sinha

Sumana Sinha

Shumona Sinha a reçu le prix populiste 2011 pour son roman Assommons les pauvres, paru aux éditions de l’Olivier.

Résumé de l’ouvrage : Au petit matin, après avoir passé la nuit au poste pour avoir fracassé une bouteille de vin sur la tête d’un immigré, une jeune femme déroule le film de l’année écoulée et les raisons qui l’ont conduite à ce déchaînement de violence. Étrangère elle aussi, elle gagne sa vie comme interprète auprès des demandeurs d’asile, dans les bureaux semi opaques des zones périphériques de la ville. Place intenable, insoutenable. En savoir plus sur ce roman…

Tout sur l’édition 2011 du prix populiste.

Lauréate 2010

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Natacha Boussaa

Le prix du roman Populiste 2010 a été attribué à Natacha Boussaa pour son roman Il vous faudra nous tuer, paru aux éditions Denoël.

Résumé de l’ouvrage :

À vingt-sept ans, Lena sait que le travail est la pire excuse que se soit inventé l’homme pour s’empêcher de vivre. Étudiante en 3ème cycle et hôtesse d’accueil dans une entreprise, elle se cache pour lire Antonin Artaud.

En mars 2006, les manifestations contre le CPE enflamment la France entière. En quelques jours, une jeunesse aux origines diverses s’y trouve aspirée. Lena entre au cœur de l’action. Entre charges de CRS et rencontres amoureuses, d’une ligne de front à l’autre, elle retrouve la mémoire d’un Paris de la révolte.

Instantané des événements de 2006 et condamnation d’une société bloquée, Il vous faudra nous tuer trouve l’écriture vive, traversée de fulgurances, d’une rébellion en marche.

Lauréat 2009

Samuel Benchetrit

Samuel Benchetrit

Le prix Populiste 2009 a été attribué à Samuel Benchetrit, pour son roman Le coeur en dehors, paru aux éditions Grasset

Résumé de l’ouvrage :

Ce roman, c’est l’histoire de Charlie Traoré, un gamin (dix ans), black d’origine malienne, adorable, vivant en banlieue, entre la Tour Rimbaud et la Tour Simone de Beauvoir, et dont tout l’univers se résume aux copains, à une amoureuse prénommée Mélanie, à son frère drogué, et à sa mère surtout – qui, au début du livre, est « appréhendée » par la police car ses papiers ne sont pas en règle. Pendant toute cette journée (les chapitres du livre, d’ailleurs, se contentent d’être titrés par l’heure qui tourne), Charlie va errer dans sa cité. Il va chercher son frère Henry, rendre viste à des braves gens, frôler des voyous, jouer au foot, sécher l’école, rêver, suivre ses folles associations d’idées, ses digressions d’enfant-adulte, attendre sa mère, si douce, si aimante… Mais ce roman, c’est surtout une langue, un style, une vision innocente du monde. Ici, c’est Charlie qui parle, pense, regarde – et il est alors difficile de ne pas évoquer à son sujet le légendaire Attrape-cœur de Salinger. Car le petit Charlie est vraiment attachant et le regard qu’il pose sur sa « cité » sordide et magnifiée est, à chaque ligne, rempli de drôlerie et d’éblouissement. Au début du livre, il croit que Rimbaud n’est qu’une Tour. A la fin du roman, il saura que c’était un poète qui dit des choses qui lui semblent vraies et proches. Son Odyssée de l’aube jusqu’au soir, est de celles qui ne s’oublient pas. Pas l’ombre d’un misérabilisme ici : un enchantement de tendresse et d’humour.