Le prix Eugène Dabit du roman populiste 2012 a été décerné à Thierry Beinstingel pour son roman Ils désertent, paru aux éditions Fayard.
Lire l’allocution de Thierry Beinstingel prononcée lors de la remise du prix.
Résumé de l’ouvrage :
Ses collègues l’appellent l’« ancêtre » ou l’« ours », peu importe le surnom, pourvu qu’on lui concède sa vie de solitude sur les routes. Il est VRP en papier peint depuis quarante ans. Soudain sa hiérarchie voudrait qu’il vende aussi des canapés. Mais quand il songe au temps qu’il a fallu à l’espèce humaine pour apprendre à se tenir debout, il juge cette évolution déshonorante. D’où lui vient une telle idée. Peut être de la correspondance de Rimbaud… Car, en chemin, toujours, il emporte les oeuvres du plus célèbre voyageur de commerce.
C’est une toute jeune femme sans beaucoup d’appuis, elle ne doit son diplôme de commerce qu’à son mérite. Et elle vient d’être nommée à la tête de l’équipe des ventes ! Salaire inespéré, qui lui a permis d’acheter à crédit un appartement trop grand pour elle, dont une pièce reste obstinément vide. Y installera-t-elle un canapé ? Peut être le jour où elle fera une rencontre amoureuse qu’elle ne jugera pas comme une menace.
La première mission de la jeune femme est claire : licencier l’ancêtre sans délais. Ils devraient s’affronter. Mais l’être humain trouve parfois d’étonnantes ressources pour braver la logique d’entreprise en se réinventant un destin.